Le système musculaire
Le muscle est l’élément principal de la motricité humaine. Ses fonctions de contraction et d’étirement étant à la base de tout mouvement, il est préférable d’en maîtriser les caractéristiques principales si l’on souhaite agir sur leur qualité.
Nous bougeons grâce à la transformation de l’énergie chimique contenue dans une molécule (dite ATP) en énergie mécanique. Le muscle du squelette assure cette conversion spécifique d’énergie : les forces musculaires engendrées agissent sur les leviers osseux qui se déplacent autour de l’axe de leur articulation.
Il existe trois types de muscles ou tissus musculaires.
Les muscles lisses
Leurs mouvements sont involontaires et automatiques, c’est-à-dire qu’ils échappent au contrôle de la volonté. Ils sont innervés par le système sympathique et parasympathique (ou autonome). Ce sont par exemple les muscles des viscères.
Les muscles intermédiaires
Ils sont également appelés « mixtes » ou « striés automatiques », comme le muscle cardiaque.
Les muscles striés squelettiques, dits « MSS »
Ces muscles striés, les plus nombreux (nous en possédons environ 430) relient, pour la plupart, les os entre eux. Ce sont des muscles dont le mouvement est volontaire. Connectés au cerveau par le système nerveux, ils obéissent à la volonté.
Ils sont composés d’environ 75% d’eau et 20% de protéines, le reste se répartissant en sels inorganiques et autres substances comme des phosphates, riches en énergie (composant l’adénosine tri-phosphate, ou ATP), de l’urée, de l’acide lactique, des minéraux (calcium, magnésium, phosphore), divers enzymes et pigments, des ions (sodium, potassium, chlore), des acides aminés, des graisses et des sucres.
D’où l’importance de notre alimentation, qui doit fournir régulièrement à l’organisme ces substances indispensables au bon fonctionnement de nos muscles.
Un MSS est constitué de faisceaux musculaires, eux-mêmes constitués de fibres (environ 150 par faisceau), et enveloppé par une membrane de tissu conjonctif appelée fascia, qui joue le rôle de gaine protectrice. Cette gaine se rejoint aux extrémités et s’unit aux autres enveloppes du tissu intramusculaire pour former le tissu conjonctif fort et dense des tendons, qui réunis-sent chaque extrémité du muscle à la membrane externe des os.
La force de contraction musculaire est donc transmise par l’intermédiaire des tissus conjonctifs reliés aux tendons qui, à leur tour, tirent sur les os où ils s’attachent, créant ainsi le mouvement.
Vous avez sûrement remarqué que certaines personnes ont davantage de talents dans les activités physiques de longue durée comme la course, le vélo, le ski, ou la natation, sur de longues distances (marathon, triathlon, ski de fond), alors que d’autres se sentent plus à l’aise dans des activités de courte durée nécessitant une plus grande force musculaire (course de vitesse, haltérophilie, lancer du poids, etc.). Pourquoi ? Car il existe différentes fibres musculaires composant nos MSS et que nous n’en possédant pas les mêmes pourcentages.