Influence du caractère sur notre forme
« Notre corps est vraiment le produit de nos pensées… La science médicale commence à comprendre à quel point la nature de nos pensées et de nos émotions influe sur la substance physique, ainsi que sur la structure et le fonctionnement de notre corps. » Dr John Hagelin, physicien quantique
La caractérologie, ou l’étude du caractère, est une science vieille comme le monde. Aristote en parlait déjà dans ces termes : « Le caractère n’est pas indépendant de la constitution physique. Il est conditionné par l’état de notre corps, comme d’ailleurs le corps est influencé par les maladies de l’âme. »
Le caractère, qui vient du grec « kharactêr » qui signifie « signe gravé », « empreinte », est la résultante de l’action réciproque de l’inné et de l’acquis.
Le médecin grec Hippocrate proposait une classification fondée sur les 4 grands fluides du corps humain : le sanguin (le sang), le nerveux (la bile noire), le bilieux (la bile jaune), le lymphatique (la lymphe). Cette classification était donc basée sur la part innée (ou supposée telle) de notre caractère.
Dans la caractérologie moderne apparaissent des nuances qui tiennent compte de la part acquise en l’homme, c’est-à-dire de son histoire, son éducation, ses relations, etc. Elle fait apparaître huit groupes fondamentaux résultant de la combinaison de trois propriétés : l’émotivité, l’activité, le retentissement.
Trois « propriétés » de base
L’émotivité
Nous ressentons des émotions, qui découlent des événements vécus au quotidien.
L’émotivité est la capacité à être ébranlé, à gérer ses émotions. Elle représente le degré et le type de réaction émotionnelle (rire, pleurer, avoir peur, rougir, etc.) face à un événement.
- L’émotif est très sensible, d’humeur variable. Il a tendance à être influençable, fragile, déstabilisé par des contextes pas forcément graves.
- Le non-émotif, plutôt calme et assez optimiste, a tendance à l’objectivité, et possède un assez bon esprit d’analyse. Il est ému uniquement par des circonstances graves.
L’activité
Ce terme n’a pas ici le sens donné par le langage courant.
L’activité concerne la réaction face à un événement qui nous contrarie ; elle représente la capacité à agir.
- L’actif agit assez facilement, à la suite d’une impulsion volontaire, indépendante d’une agitation émotive. Il fait preuve d’un besoin régulier d’être dans l’action, éventuellement décuplé par les difficultés rencontrées, qui lui donnent une raison supplémentaire de poursuivre son but.
- Le non-actif agit avec peine, en essayant d’éviter les obstacles. Il tend à négliger les travaux imposés et est plutôt porté vers la vie intérieure, la contemplation.
Le retentissement
Il correspond à la manière de réagir face aux événements, et à la durée des impressions ressenties qu’ils engendrent.
On parle de tempérament « primaire » lorsque la réaction est immédiate et brève.
- Pour le « primaire », le retentissement de l’événement présent est primordial. Il réagit davantage en fonction de ce qu’il vit sur le moment. Il développe un esprit d’à propos, une bonne faculté d’adaptation, et une tendance à la versatilité, à l’impulsivité.
On parle de tempérament « secondaire » lorsque la réaction est différée.
- Pour le « secondaire », l’influence des expériences passées prévaut sur celle du présent. Il ne réagit pas sur l’instant, mais l’impression ressentie perdurera plus longtemps. Il tend vers la stabilité, l’objectivité, la réflexion, et peut faire preuve de manque de souplesse, d’adaptation.
Huit groupes fondamentaux
- Le passionné : émotif, actif, secondaire.
Qualités : honnête, sérieux, travailleur, ambitieux, prudent.
Défauts : autoritaire, susceptible, impatient, individualiste, rancunier. - Le colérique (ou dynamique) : émotif, actif, primaire.
Qualités : sympathique, joyeux, expressif, énergique, intelligence intuitive.
Défauts : impulsif, téméraire, emporté, vaniteux, superficiel. - Le sentimental : émotif, non-actif, secondaire.
Qualités : humble, généreux, fidèle, persévérant, ordonné.
Défauts : hésitant, introverti, solitaire, pessimiste, vulnérable. - Le nerveux : émotif, non-actif, primaire.
Qualités : doux, aimable, clément, serviable, sensible.
Défauts : changeant, vaniteux, indiscipliné, désordonné, influençable. - Le flegmatique : non émotif, actif, secondaire.
Qualités : équilibré, patient, consciencieux, tenace, réfléchi.
Défauts : froid, insensible, égoïste, craintif, rigide - Le réaliste (ou sanguin) : non-émotif, actif, primaire.
Qualités : tolérant, sociable, joyeux, objectif, optimiste.
Défauts : insensible, inconstant, vaniteux, égoïste, impatient. - L’apathique : non-émotif, non-actif, secondaire.
Qualités : constant, discipliné, tenace, pratique, calme.
Défauts : tendance à « ruminer », rigide, indifférent, formaliste, pessimiste. - L’amorphe (ou nonchalant) : non-émotif, non-actif, primaire.
Qualités : sociable, optimiste, aimable, vaillant, calme.
Défauts : paresseux, indifférent, égoïste, désordonné, manque d’idéaux.
Bien sûr, ces huit « fondamentaux » sont quelque peu caricaturaux : notre caractère n’est pas le reflet fidèle et figé d’un de ces groupes. Ceux-ci coexistent en chacun de nous ; simplement, certaines tendances sont plus marquées que d’autres. Certaines sont sans doute héréditaires, mais d’autres sont le produit du vécu de chacun.
Comme notre corps, le caractère est donc en constante évolution. Il change et s’adapte au gré des événements, plus ou moins marquants. En d’autres termes, nous ne naissons pas avec une personnalité toute faite : celle-ci se façonne avec le temps, dans un sens favorable ou défavorable.
Si vous vous sentez freiné dans votre évolution, il se peut que cela soit dû à certains aspects de votre personnalité.
Sachez que si vous le souhaitez réellement, vous avez le pouvoir de les modifier par le biais de certaines techniques et thérapies (lire « le pouvoir de la visualisation », « le pouvoir de l’autosuggestion », « quelques thérapies mentales »).