Métabolisme de base, régimes et effet « yo-yo »

anatomie des menschenPour éviter le phénomène « yoyo » des régimes, il est indispensable d’en comprendre le mécanisme.

Le métabolisme est l’ensemble des transformations subies dans un organisme vivant par les substances qu’il absorbe.

Ces transformations comprennent les réactions de synthèse (appelées anabolisme) et de dégradation (appelées catabolisme).

Le métabolisme de base correspond à la quantité d’énergie sur une journée, exprimée en calories, indispensable au bon fonctionnement des processus vitaux (organes, respiration, température, renouvellement des tissus, etc.) de l’organisme au repos, mais éveillé.

Ce métabolisme de base est très important, car il influe sur votre poids.

Imaginez une usine de fabrication de meubles. Si elle tourne à plein régime, elle reçoit la matière première (le bois), le transforme, et produit des tables, des chaises, des armoires etc. Si le rendement ralentit, on a deux possibilités. Soit diminuer l’apport en bois en fonction de ce que l’usine peut produire : tout le bois est donc utilisé, même si le rendement de l’usine baisse. Soit maintenir la même quantité d’apport en bois que lorsque l’usine tournait à plein régime : il va donc falloir stocker le surplus de bois quelque part en attendant que l’usine en ait besoin.

Vous l’aurez compris, l’usine est votre métabolisme, le bois représente les calories contenues dans les aliments et les boissons que vous ingérez. Plus votre usine (métabolisme) a un bon rendement (rapide), plus le bois (calories) est utilisé. Sinon, il va stocker le surplus. Et comme votre entrepôt, c’est votre corps, vous grossissez ! Nous avons donc intérêt à maintenir notre métabolisme élevé pour éviter le surpoids.

Régimes alimentaires et métabolisme de base

Le métabolisme de base dépend de nombreux facteurs :

Il a tendance à diminuer avec l’âge, notamment à cause de la fonte musculaire.
La masse musculaire est en effet une grande consommatrice de calories : plus vous êtes musclé, plus vous brûlez des calories, même sans rien faire. Intéressant, non ?

Le métabolisme de base représentant environ 60% de la dépense calorique totale. Il doit donc absolument être pris en compte dans tout processus de perte de poids.

En effet, il est responsable du fameux effet « yo-yo » provoqué par les régimes hypocaloriques sévères.

Reprenons notre usine de meubles : si vous diminuez l’apport en bois de façon drastique, vous allez ralentir le rendement de l’usine, qui va devoir puiser dans son stock pour pouvoir fonctionner malgré tout, même au ralenti. Transposé au corps humain, vous puisez dans vos graisses (voire vos muscles) et vous maigrissez. Seulement, lorsque vous allez rétablir l’apport normal en bois, l’usine s’étant dimensionnée pour fonctionner au ralenti (il a fallu, par exemple, licencier du personnel !) elle ne pourra pas utiliser tout le bois qu’elle aura à nouveau à disposition et sera donc contrainte de le stocker. Et comme le directeur est prévoyant, il aura même tendance à en stocker beaucoup en prévision d’une possible nouvelle diminution drastique de l’approvisionnement. Résultat : vous reprenez votre poids d’avant votre régime, et vous y « gagnez » même quelques kilos en plus, votre corps – pas plus bête que le directeur de l’usine – se protégeant d’un éventuel nouveau régime !green dumbell with measuring tape

Et ce système se répètera aussi longtemps que vous agirez ainsi.

Ainsi, un régime hypocalorique non couplé à une activité physique régulière va faire baisser votre métabolisme de base. Votre organisme, pour obtenir ses calories vitales, ira d’abord les puiser dans les muscles puis dans les os, et en dernier dans les graisses. Vous risquez ainsi de voir fondre votre masse musculaire tout en fragilisant votre squelette. Et comme le muscle est plus lourd que la graisse, même si vous constatez une légère perte de poids après un régime draconien, il y a fort à parier que ce soit vos muscles qui aient fondus et non vos « petits bourrelets ».

Pour mincir et surtout stabiliser votre poids,il est primordial d’opter pour un programme d’activité physique régulière, couplé à une hygiène alimentaire équilibrée.

Lentement mais sûrement

Pour que les résultats acquis s’inscrivent dans la durée, ne soyez pas trop pressé. Une perte de 2 à 3 kg maximum par mois est préférable à une perte rapide. Vous laissez ainsi le temps à votre métabolisme de s’équilibrer et de s’adapter à ce nouveau poids, vous préservant du phénomène « yo-yo ».

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