Choisir le commerce équitable

commerce équitableÉquitable, éthique, responsable ou durable…
Sous ces vocables, des importateurs de produits de consommation courante, voire des organisateurs de voyages, mettent en avant le respect par leurs marchandises ou leurs services de la charte du commerce équitable.

La charte du commerce équitable

D’après cette charte, les produits doivent avoir été fabriqués ou cultivés dans le respect des droits de l’homme (pas de travail forcé ou de travail des enfants, absence de discriminations, garantie des libertés syndicales, etc.), dans le respect de l’environnement (préservation des écosystèmes, etc.), et un prix juste doit rémunérer les producteurs, leur garantissant ainsi un niveau de vie décent.

Par exemple, contre les 15 centimes versés traditionnellement à un producteur de café paquet de 250 g de pur arabica, l’importateur du commerce équitable versera 62 centimes.

Les labels sont-ils fiables ?

La plupart des labels correspondent à des initiatives privées pour encadrer les articles issus du commerce équitable.

Sur les produits alimentaires, c’est le label Max Havelaar qui garantit ce respect des standards internationaux du commerce équitable.
Des contrôles sont effectués tout le long de la filière : tous les trois mois, vérification des comptes, des quantités exportées et commercialisées, et, au moins une fois par an, inspections sur place afin de veiller à la qualité des produits, à la rémunéraion effective des producteurs et à la réalisation des projets accompagnant le dispositif (construction de maisons, d’une école, d’un centre de santé, etc.).
Sur la vitrine de certains magasins de tapis, c’est le label STEP qui garantit que toute la filière respecte des pratiques responsables.
Meubles et panneaux de bois sont quant à eux estampillés FSC (Forest Stewardship Council), un label World Wildlife Foundation (WWF), qui garantit une gestion durable des forêts. Les professionnels du bois ont créé parallèlement leur propre label : PEFC (Programme européen des forêts certifiées), moins répandu.

Parallèlement à l’attribution de ces labels, la loi du 2 oaût 2005 a créé une Commission nationale du commerce équitable (CNCE) chargée de reconnaître les personnes physiques ou morales qui veillent au respect des conditions du commerce équitable.
Un décret doit prochainement définir sa composition, ses compétences et les critères de reconnaissance des personnes précitées.

L’alimentation en première ligne

Auparavant cantonnés dans des magasins spécialisés, les produits alimentaires trônent désormais sans complexe dans les rayons des réseaux de distribution traditionnels (Monoprix, Cora, Auchan, Coop d’Alsace, Carrefour, Leclerc, Système U, etc.).

Après le café, produit phare et premier historiquement à avoir été concerné par ce type de commerce, aujourd’hui, thé, chocolat, riz, sucre, miel, huile d’olive, bananes, fruits secs et même cœurs de palmier se revendiquent éthiques.
Toutes ces denrées proviennent de petits producteurs de pays défavorisés, généralement regroupés en coopératives.Vendues sous différentes marques (Alter Eco, Solidar’Monde, Lobodis, Malongo, Méo, Sati, Ethiquable, etc.), elles affichent souvent en plus un label Max Havelaar.

Le prix de l’équité

Pour le consommateur, l’engagement « éthique » se paie.
Cependant, sur certains produits, la différence de prix par rapport au commerce traditionnel n’est pas importante.
Les produits d’artisanat, les textiles ou les tapis sont encore vendus exclusivement dans des boutiques spécialisées (Artisans du monde, Boutic Ethic, par exemple) ou sur les sites Internet (Alterafrica, Artisanatsel…). Là aussi, les consommateurs sont assurés qu’un juste prix a rétribué le fabricant afin qu’il puisse améliorer ses conditions de vie et celles de sa famille.
Le plus souvent, la vente des produits permet aussi de financer des projets de développement (ouverture d’écoles notamment) menés parallèlement.

Un tourisme plus respectueux

Moins connu, le tourisme responsable fait aussi son chemin. Il se développe sous deux formes :

  • soit les agents de voyages ou les tour-opérateurs classiques reversent une cotisation forfaitaire à l’association Tourism for development (TFD), afin de financer, dans les pays traversés, via des organisations non gouvernementales (ONG), des projets locaux (creusement d’un puits, construction d’une école, etc.),
  • soit des tour-opérateurs d’un nouveau genre (Croq’Nature, Tourisme et Développement solidaires, La Route des Sens…) garantissent aux voyageurs une juste retombée économique dans la région et surtout une plus grande participation des populations locales.

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